Amélie Cordeau : rien à perdre, tout à gagner

Article publié le 26/12/2023
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A tout juste 18 ans, Amélie Cordeau fait partie des six filles en lice pour la qualification olympique. L’archère Annemassienne a vécu une saison 2023 riche en émotions entre changement de catégorie et sélections pour rentrer en équipe de France. Elle revient pour nous sur son année. 

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« J’ai appris de mes erreurs donc ça va mieux. » 

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L’interview d’Amélie :

 

  • Comment s’est passée ta saison chez les U21 ? 

La saison s'est bien déroulée même si j'ai fait quelques erreurs. J'ai bien commencé la saison sur la première Junior Cup où je remporte une médaille d'or par équipe. Cela m'a donné envie sur la deuxième Junior Cup de ramener un peu plus de médailles, globalement c’est plutôt positif. 

 

  • Est-ce que tu as ressenti un gros changement de niveau ? Du fait de changer de distance en passant chez les U21 ? La concurrence a-t-elle été plus importante ?  

Oui je trouve. Déjà il fallait que j'arrive à élever mon niveau parce que j'avais raté mes sélections en septembre. Également, il fallait que techniquement et au niveau des points, j’avance. J'ai bien progressé là-dessus, ce qui m’a permis de rivaliser avec les autres sur les compétitions.

 

  • Avec quelles ambitions es-tu arrivée sur les Championnats du Monde de la Jeunesse ?

Sur ce Championnat du Monde, on est arrivées avec l'ambition (enfin personnellement je pense) avec les filles de refaire la même chose. Auparavant, on avait remporté la médaille d'or par équipe, on se devait de tenir ce rang avec une équipe qui se connaît et s’entend très bien. On a failli y arriver, on est vice -championnes du monde par équipe donc je suis très contente.

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  • On sent que tu ne te mets pas de limite. Tu as tes objectifs, tu veux gagner et tu te donnes les moyens de tes ambitions.

Oui, quand j’étais au Championnat du Monde en individuel, je suis tombée contre Alice (Bétrisey, une Suissesse qu’elle connaît bien) et c’était très stressant au début mais je me suis dit que c’était que le premier match et j’ai fini par la battre 6 à 2. Ensuite j’ai battu Catalina Gnoriega en barrage alors qu’elle menait 5 à 1 parce que Jérôme (Auraix) était là pour m’aider et après je suis tombée contre Casey Kaufhold. Il m’avait dit : Si tu gagnes, tu auras le droit à un pin’s (parce que je collecte les pin’s) et j’ai gagné.

 

  • Une fois les Championnats du Monde de la jeunesse terminés, tu as basculé en sélection du mois de septembre ?

D'abord, il y a eu le championnat de France, j’hésitais à faire les sélections parce que j'avais peur que ça se passe mal. J'avais également peur de quitter Bordeaux si je réussissais la sélection (parce que ce n’était pas sûr que je réussisse).

 

  • Qu'est ce qui t’a décidé à faire les sélections ? 

Ce qui m'a décidée c'est de savoir que ma famille était derrière moi, mes parents, mon frère, mes grands-parents, etc. Je savais qu’ils seraient là quoi qu'il arrive, que je pouvais compter sur eux même si ça se passe mal, je savais qu'ils seraient toujours là.

 

  • Ensuite arrivent les sélections de septembre. Ton objectif était d'être dans les 6 ? 

J’ai dit à mon coach que je voulais être première ou deuxième. Après je me suis dit : Ne vise pas trop haut non plus…  Je voulais arriver deuxième et je serais contente de moi. J’ai raté ma cinquième journée. Ensuite pour les matchs de sélections, j'ai réussi à bien commencer le premier match et j’ai fini deuxième. Ensuite deux fois première et ça m'a beaucoup aidée. Je suis remontée deuxième j'étais vraiment contente. En plus j’avais parié un restaurant avec mon coach si je finissais dans les six.

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« J’ai tout à y gagner. »

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  • Maintenant vous êtes à quelques jours des sélections de janvier. Dans quel état d’esprit es-tu aujourd’hui ? Depuis que tu es ici est ce qu’il y a eu des changements dans ton travail ?

J'ai toujours l'impression d’être en stage, c’est un peu perturbant d’ailleurs parce que cela fait quelques mois que je vis à l’INSEP. Les sélections je les aborde bien, je me dis que je n'ai que 18 ans, j'apprends déjà beaucoup avec le coach coréen qui franchement m'a beaucoup aidée à travailler. J’avais peur mais ça se passe très bien. 

J'arrive à faire techniquement ce qu’il me demande même s'il y a des moments où c'est un peu compliqué comme pour tout le monde. Il y a des hauts et des bas mais après je me dis que je n'ai rien à perdre, je suis là pour le fun (même si j’ai un objectif derrière) mais ce que je veux dire c'est que j’ai tout à y gagner. Moi je suis preneuse de tout, après on verra bien ce qu’il se passera, en plus j’ai appris que les sélections de janvier seront à Bordeaux donc je suis très contente. (Amélie s’y est entraînée jusqu’à l’année dernière).

 

  • Tu as le sentiment d’être montée d’un cran au niveau sportif et extra-sportif ?

Oui, il y a beaucoup plus de choses. Par exemple le service médical, on a des kinés, des ostéopathes et tout un service médical dédié. Ça change beaucoup et aussi au niveau du matériel. Je me dis que même si je ne devais pas être prise, j’aurais au moins connu cette expérience. 

 

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Photos : World Archery