713 points, Sophie Dodémont pulvérise le record de France arc à poulies…

Article publié le 11/06/2018

Quatre ans qu’elle détenait le record de France arc à poulies féminin sur 2x50m avec 701 points… Ce dimanche 10 juin Sophie Dodémont a affolé le compteur en le portant à 713 points lors du concours FITA de Lagny.

Depuis qu’elle a décidé de reprendre l’entrainement et du même coup sa carrière internationale, la sociétaire du club de Sarcelles vient à nouveau de montrer sa détermination. Après sa victoire en mixte avec Pierre-Julien Deloche (auteur quant à lui samedi du record masculin avec 714 points sur la DNAP de Boé) sur la Coupe du Monde d’Antalya, elle continue à afficher une forme éblouissante avec ce record de France où elle égale le record du Monde et aurait pu inscrire son nom sur les tablettes européennes ; l’homologation du record d’Europe ne pourra se faire cette fois-ci, celle-ci aurait nécessité une inscription du concours de Lagny comme épreuve dite « Target » comme l’exige le règlement international. Gageons que ce n’est que partie remise.

Sophie s’envolera le dimanche 17 juin avec l’équipe de France pour Salt Lake City (USA), où se déroulera la semaine prochaine la 3ème étape de Coupe du Monde.

Cette fatigue mentale a été incroyable. J’étais vidée à la fin de mon tir. J’ai réussi à tirer comme je savais le faire, sans penser au score.

Au lendemain de son record, Sophie nous a livré ses impressions.

Sentais-tu que ce dimanche allait être une belle journée ?

A ce point-là peut-être pas… C’est vrai que cela fait plusieurs semaines que je tire très très bien à l’entrainement. Je voulais faire des compétitions en France pour essayer de faire 704 - 705 à plusieurs reprises avant de partir sur la troisième étape de Coupe du Monde aux Etats-Unis. J’ai terminé la compétition fatiguée, alors que d’habitude ce n’est jamais le cas. C’était très très intense ; je commence par 60–60–60 et me mets bien la pression. Je continue à bien assurer pour finir la première distance à 356 points. Sur la deuxième moitié, cela s’est bien passé, sans trop de pression, même si c’était tout de même dur et je fais 59–60–59 –60–60–59. Je tirais mes flèches pour que ça aille dedans. En regardant un peu autour, je me suis rendu compte que tout le monde était derrière moi, les longues vues étaient dirigées sur ma cible, c’était sympa.

Cette fatigue mentale a été incroyable. J’étais vidée à la fin de mon tir. J’ai réussi à tirer comme je savais le faire, sans penser au score.

La veille, Pierre-Julien Deloche, avec qui tu as remporté l’épreuve mixte sur la Coupe du Monde d’Antalya, avait battu le record de France en réalisant 714 points. Avez-vous échangé durant le week-end ?

A la fin de la première série, après avoir fait 356, je lui ai envoyé un message en lui disant : « J’ai essayé, mais j’ai raté… » en joignant une photo de ma feuille de marque. Immédiatement il m’a répondu en me disant que c’était énorme ! A la fin du tir je lui ai demandé s’il voulait connaître le résultat et je lui envoyé le score de ma deuxième série.

Cette compétition n’était pas enregistrée « Target » et ne permet donc pas d’homologuer tes 713 points comme record d’Europe (détenu par la Danoise Sonnichsen avec 707 points). Es-tu déçue ?

Pour le record de France c’est bon, pour le record d’Europe ce n’est pas grave. J’essaierai de le refaire en inter, il y a encore trois grosses compétitions à disputer. Cela fait plusieurs semaines que je tire à ce niveau-là à l’entrainement, je peux le refaire en compétition.

La décision de reprendre l’entrainement pour te fixer à nouveau des objectifs internationaux a-t ’elle changé quelque chose dans ton approche de la compétition ?

Quand j’ai décidé de reprendre sérieusement, je savais quelles conséquences cela pouvait avoir. Par rapport à avant, j’ai quatre ans de plus, j’ai pris de l’expérience avec un vécu encore différent dans mon travail et dans ma vie privée, il y encore plus d’envie que ce qu’il y avait avant. Maintenant il faut que je continue. J’ai encore deux mois complets à être à fond.

Comment te sens-tu au lendemain d’une telle journée ?

Ce matin c’était un peu dur, je me suis levée à 4h30 pour aller travailler. Cet après-midi j’irai m’entraîner. Hier j’ai égalé le record du Monde, aujourd’hui je suis au boulot. C’est comme ça, les deux font partie de ma vie.

Propos recueillis par Laurence Frère – Service Communication FFTA Photo : Dean Alberga – World Archery.

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