Lisa Barbelin, tirer juste pour briller plus

Article publié le 06/12/2023
Contenu

Nommée pour devenir l’Archer de l’année suite à ses performances, Lisa Barbelin, athlète et également Maréchal des logis au sein de l’Armée de champions, revient pour nous sur son début de saison difficile qui a laissé place à une belle fin d’année 2023. 

Image
Contenu

 « J’aime faire rayonner mon sport car le tir à l’arc est un sport merveilleux. »

Contenu

Interview de Lisa : 

  • Ta saison 2023 s’est découpée en deux parties, il y a eu un avant et un après juin, une sorte de déclic…

C’est une saison en deux temps. Il y a eu le début de saison qui était un peu compliqué, je n’arrivais pas à mettre les choses en place, je me faisais éliminer au premier tour des compétitions même si en équipe c’était mieux car il y avait les filles. Aux Jeux Européens, sur l’épreuve individuelle, ça ne fonctionnait toujours pas mais on a eu de bons résultats en équipe avec cette médaille d’argent. Sur le terrain d’entrainement, Manu (Jean-Manuel Tizzoni) m’a dit qu’il fallait que je mette les bouchées doubles. Dans ma tête, ça a été le déclic. J’ai mis la 6ème vitesse. Jusqu’à ce moment-là, j’ai eu un peu de mal parce j’avais peur d’avancer mon clicker, de perdre de l’allonge et de perdre l’essence de mon tir à l’arc. Manu a été très présent, il m’a beaucoup rassurée pour que ça se passe bien donc très vite je me suis remise à performer. Arrivée à Paris, j’avais toutes les cartes en main.  Je me suis dit que c’était mon moment, que c’était le test-event et qu’il fallait que je monte sur la boîte. Déjà pendant les qualifications, j’ai fait une série à 344 (sur 360). Ça ne m’était jamais arrivé en Coupe du Monde, en sachant que j’avais fait de grosses performances aux entrainements mais jamais plus. Le record de France n’était vraiment pas loin. J’étais première à la 1ère série ce qui ne m’était jamais arrivée non plus. Après, les matchs se sont enchaînés. Je dirais aussi que les épreuves en mixte ont eu beaucoup d’impact dans ma compétition. J’étais prête mais j’étais tellement stressée que je n’ai pas réussi à mettre les choses en place avec Jean-Charles. Je me suis dit que ce n’était pas forcément la bonne façon de faire et qu’il fallait que je fasse à ma manière.

Texte hero

Il fallait que je fasse à ma manière.

Contenu
  • Et concernant tes performances par équipe, votre trio a réussi à rester ensemble jusqu’à la fin, qu’as-tu ressenti ?

Dans ma tête c’était plus un quatuor car il y a aussi Anaëlle (Florent). Je dirais même une équipe de cinq car il y avait aussi Manu. On a été dans l’arène, sur le podium à Antalya avec Caro (Lopez) et Audrey (Adiceom) et au Grand Prix où l’on remporte les quotas avec Anaëlle. Ensuite, il y a eu les Jeux Européens et pour finir en apothéose les Monde. Je trouve que c’est l’essence de notre équipe avec les filles, on se connaît par cœur et on sait en un regard comment les autres se sentent et comment s’aider.

  • Comment qualifierais-tu le rôle de Manu dans votre équipe ?

Je dirais que Manu est comme un papa-poule. Il sait toujours garder les pieds sur terre et il est très rassurant. Il créé une osmose et un cocon par son aura qui fait qu’on ne perd jamais confiance. 

Image
Image
Image
Image
Contenu
  • Tu as beaucoup de sollicitations médiatiques depuis un moment, est-ce que ce n’est pas lourd à porter ?

Moi j’aime beaucoup les médias. J’aimerais bien travailler dans le journalisme ou devenir chroniqueuse par la suite. Après, c’est vrai que c’est compliqué de s’organiser avec les entrainements. Actuellement, on a de sacrées journées. On est à plus de 50 heures par semaine donc c’est quand même assez lourd sans compter la récupération, le kiné etc. Arriver à programmer 20 minutes par-ci, par-là, ça fait beaucoup moins de repos. 

Je ne dirais pas que j’aime être au centre de l’attention mais j’aime faire rayonner mon sport car le tir à l’arc est un sport merveilleux. Il mérite qu’on en parle. En parlant de ça, on a créé avec Audrey un podcast qui s’appelle « Radio carquois » qui parle de tir à l’arc, de sport de haut niveau, de nos moments de bonheur mais parfois de nos doutes et de nos difficultés. C’est avec beaucoup de nos amis donc on est très heureuses d’avoir monté ce projet pour essayer de faire monter le tir à l’arc par notre biais.