De belles performances pour les collectifs nationaux lors de la première étape connectée des Indoor World Series

Article publié le 23/11/2020

Ce week-end a eu lieu la première étape des Indoor World Series connectés, organisés par World Archery. Accessible à tous, cette initiative était notamment l’opportunité pour les archers membres des collectifs nationaux de se retrouver « en vrai » pour participer à une compétition officielle. Entre retrouvailles avec le haut niveau international et difficultés de reprise pour certains, l’événement a donné à chacun la possibilité de reprendre ses marques et de se donner un objectif sur les prochaines échéances.

10 archers classiques et 7 archers poulies se sont donc donné rendez-vous ce week-end, respectivement à l’INSEP et au CREPS de Dijon, pour une compétition officielle dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Chez les insépiens, Thomas Chirault réalise le meilleur score avec 594 points. Un niveau que ce prodige de la précision confirme depuis l’année dernière. Un score qu’il réalise avec seulement deux entraînements à 18 mètres pour préparer cette compétition : « Je n’ai pas trop de mal à passer du 70 au 18m ». La compétition l’a motivé, en ayant un objectif concret qui lui permet de « retrouver cette boule au ventre et l’envie de bien faire au moment T ». Une pression avec laquelle il renoue dans un contexte qui donne de l’importance à l’évènement par la mise en place d’un terrain spécifique, arbitre et classement international, qui lui ont permis de se refamiliariser avec les sensations de la compétition, qu’il n’avait plus eues depuis près d’un an. Un bon résultat donc, qui s’inscrit dans une préparation globale avec dans le viseur les Jeux Olympiques de Tokyo l’été prochain : « J’ai eu une étape un peu difficile après le confinement. Je suis en train de remonter, j’ai l’impression de m’être servi de cette période pour rebondir et avoir le potentiel d’aller encore plus haut. Techniquement, cela m’a débloqué. Avec de l’automatisation, le potentiel maximum a évolué ». Quant au mental, « il a toujours suivi et il suivra ».

L’archer du Stade Clermontois est talonné sur la compétition d’1 point par son acolyte de l’équipe de France Jean-Charles Valladont (593 points), qui n’a pas pu se déplacer et a donc participé à la compétition depuis son domicile. Le jeune Clément Jacquey, quant à lui, a réalisé 585 points. Pierre Plihon, qui participait à l’événement depuis une compétition officielle organisée en Suisse avec d’autres archers internationaux a également réalisé 585 points. Lors des phases éliminatoires qui ont suivi et pour lesquelles il partait favori, il a malheureusement perdu en demi-finale.  Sur les réseaux, il explique que son « seul problème, c’est le manque de compétition ». A la fois excité et stressé de retrouver la confrontation d’un match, il n’a pas réussi à mobiliser sa concentration. Mais il sait ce qu’il doit travailler et compte bien revenir plus fort la prochaine fois.

Parmi les autres membres du collectif olympique ayant participé à la compétition au sein de l’INSEP, Mathieu Jimenez n’est pas loin derrière avec 584 points, Romain Fichet réalise 578 points, Lou Thirion 575 points et Florian Billoué 562 points.
Chez les femmes, Lisa Barbelin qui n’avait pas fait de saison salle l’année dernière se classe dans le top 10 international avec un beau score de 582 points. Audrey Adiceom et Mélanie Gaubil, qui se concentrent également en règle générale sur le tir olympique, à 70m, atteignent le top 20 avec respectivement 577 et 576 points. Une belle performance des archères tricolores.

Pour le collectif arc à poulies, la compétition se déroulait au CREPS de Dijon. Un lieu que connaît bien la jeune Lola Grandjean, qui s’y entraîne quotidiennement, et qui a réalisé ce week-end une très belle performance avec 588 points, tout comme Sophie Dodémont. A égalité, elles se partagent la 4ème place du classement international. Pour la multi-médaillée internationale Sophie Dodémont, il était important de « pouvoir se jauger et savoir pourquoi on va s’entraîner ». Cette compétition et celles qui suivront lui permettent d’être « prête dès le départ sur la saison extérieure, pour faire face aux autres internationales qui, pour certaines, n’ont pas de confinement et continuent à s’entraîner normalement ».
Pour Lola Grandjean, qui compte bien vivre cette année sa première saison chez les séniors en équipe de France, la motivation était au rendez-vous : « Je suis la petite jeune mais je veux en découdre ». Satisfaite de son score, elle a également apprécié pouvoir travailler en équipe pendant le stage avec des exercices de cohésion. « Sébastien Brasseur, notre entraîneur, s’est beaucoup engagé pour pouvoir organiser ce stage, tout comme celui du mois dernier. C’est génial. On peut compter sur lui et cela motive aussi pour la performance ».
Sandra Hervé, qui n’a pas pu beaucoup s’entraîner ces derniers mois, voyait dans ce week-end « l’occasion de faire un point technique et mécanique avec l’entraîneur et revoir les coéquipiers de l’équipe de France ». Elle réalise sur la compétition 576 points.

Chez les hommes, Adrien Gontier réalise la meilleure performance avec 595 points qui lui permettent de s’inscrire dans le top 10 mondial de la compétition. « M’entraîner seul, je suis habitué. Le confinement n’a rien changé à ma vie ». Il a donc continué à s’entraîner comme d’habitude. Mais finalement, pour lui « c’était vraiment intéressant de voir que peu importe votre niveau et votre expérience, reprendre la compétition après tant de mois sans rien est une réelle épreuve. Fatigante et usante ». S’il est satisfait de son résultat, il note tout de même que « le tir a besoin de plus de fluidité et de décontraction ». Sébastien Peineau lui concède quelques points avec un score final de 589 points. Pierre-Julien Deloche termine la compétition avec 584 points et Quentin Baraër quant à lui réalise 579 points.

Réunis le samedi matin avant leur compétition, les archers du collectif étaient unanimes : au-delà de la compétition, la chance de pouvoir se retrouver pour un stage avec le reste du collectif est un élément très motivant pour eux. Souffrant souvent de solitude dans leur entraînement, cet événement était pour eux un condensé d’esprit d’équipe, de confrontations, d’échanges entre archer et entraîneur et d’objectifs qui leur permettent d’envisager plus sereinement le retour lorsque cela sera possible à la « vraie » compétition.

Texte : Stéphanie Girou, service communication FFTA / Photos : collectifs nationaux

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