Victoria Sebastian, déterminée à ne rien lâcher

Article publié le 11/12/2023
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La jeune archère Nîmoise a joué les équilibristes lors de la saison passée. Entre la sélection chez les seniors et chez les jeunes, Victoria Sebastian revient pour nous sur ses performances et les faits marquants de 2023. 

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« J’ai préparé ma saison jeune pour un objectif précis : le Championnat du Monde. »

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Interview de Victoria : 

 

  • Peux-tu nous décrire ta saison 2023 en quelques mots ?

Cela a été une saison assez surprenante. Notamment dans le dédoublement de la saison, avec la sélection chez les seniors où j’étais en équipe B du coup, mais j’ai quand même fait le Bagatir Tournament. Je me suis préparée, j’ai entamé un travail avec M. Oh que je continue maintenant. Et après, j’ai préparé ma saison jeune pour un objectif précis : le Championnat du Monde Jeune. Ça s’est assez bien passé. J’ai réussi à réaliser cet objectif de participer au Championnat et de ramener une médaille en équipe.

 

  • Sur le point de vue individuel, comment cela s’est passé ?

Cela a été une saison compliquée car j’ai beaucoup travaillé techniquement. J’ai dû entamer beaucoup de remises à zéro avec le travail du coach coréen. Mais je me suis vraiment accrochée pour garder la même ligne directrice, les mêmes objectifs. J’ai évolué techniquement mais ça s’est joué à pas grand-chose dans ma réussite jusqu’aux sélections, où j’étais encore en train de peaufiner des aspects techniques. Ça a duré longtemps donc c’était assez compliqué. 

 

  • Peux-tu revenir sur un fait marquant de la saison qui t’a permis d’être qui tu es aujourd’hui et de viser les sélections olympiques ?

La sélection fin août pour rentrer dans le collectif a été très intense, psychologiquement comme physiquement car on sortait d’une saison chargée. Il y avait pleins d’étapes et il fallait réussir celle-ci. J’étais la dernière sélectionnée, donc 6ème. Ça, c’était assez stressant dans le fait que ta place ne se joue pas à grand-chose et que jusqu’au bout il faut s’accrocher pour grappiller ces quelques points qui vont permettre d’être sélectionnée et aujourd’hui faire partie de ce collectif. Donc ça, c’était vraiment quelque chose auquel je tenais pour pouvoir évoluer d’un point de vue technique pendant 4 mois, ici à l’INSEP et pour la suite de ma carrière.

 

  • Justement, peux-tu nous parler de ton intégration à l’INSEP ?

Ce n’était pas un grand changement pour moi car j’avais déjà fait des stages il y a quelques années et l’année dernière j’étais venue tirer quelques flèches parmi le collectif. Mais sinon le rythme change, c’est plus soutenu mais on s’adapte. On progresse au fur et à mesure des semaines donc on a vraiment un cadre assez strict qu’on doit suivre et ça permet de mettre toutes les chances de notre côté pour réussir et préparer les prochaines sélections. Il faut vraiment être rigoureux sur ce qu’on fait. Mais sinon ça se passe bien.

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  • Comment te sens-tu à l’approche des prochaines sélections ?

C’est à la fois compliqué mais simple finalement. Je travaille encore pas mal au niveau technique. Je compte lisser tout ça jusqu’au mois de décembre. Je vais vraiment fixer les choses pour être prête au maximum pour la sélection. Après c’est quelque chose qui va être très serré. Toutes les filles ont quelque chose à sortir. On va devoir s’accrocher sur ce plan-là et on va faire en sorte de toute mettre au point pour réussir la sélection même si on sait que ça ne va pas se jouer à grand-chose mais après c’est le jeu. 

 

  • Peux-tu nous décrire une journée type à l’INSEP ?

D’abord, on arrive le matin vers 8h30, on s’échauffe pendant 15min et après on attaque une session sur paille à 5 m pour mettre en route la machine techniquement, et bien mettre en place notre tir. Ensuite, on fait plusieurs situations variables à 70 m, sur blason ou sur cible montagne. Ce sont des exercices un peu spécifiques. Ensuite, on a une petite pause déjeuner et on rattaque sur longue distance à 70 m jusqu’à 15-16h et après, on redéroule à 5 m avec des temps de tenue en plus pour, physiquement, maîtriser son arc. Après tout cela, on a tout ce qui est circuit épaules, core-building, on se renforce physiquement avec des exercices faits par la kinésithérapeute. Pour finir la journée, quand on n’a pas d’entraînement le soir, vers 18-19h on a des soins kinés. On peut également aller en balnéo. 

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Je m’étais préparée à tout ça.

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  • Au niveau personnel, tu arrives à allier vie privée et vie sportive ?

En faisant cette sélection début septembre, je savais qu’en rentrant dans ce format, on n’allait pas avoir beaucoup de temps pour nous. Je savais qu’on allait faire un gros volume toute la journée et donc je m’étais préparée à ça. En fait, tous les mois je rentre chez moi pour m’oxygéner, voir la famille et les amis. C’est important d’avoir un lien avec chez nous. Et sinon, quand je reste ici, les week-end on sort, on visite Paris, on s’occupe comme on peut. On fait pleins de petites activités sympas. Je me suis bien adaptée à cette vie.