30 000…. Comme la barre que la FFTA vient de franchir en nombre de licenciées femmes. La Fédération passe un nouveau cap très prometteur pour l’avenir du tir à l’arc féminin.
A cette occasion, nous sommes allés à la rencontre de la 30 000e licenciée. A 45 ans, Marcelyne Baugier évoque cette passion qu’elle pratique en famille et impulse aussi un élan pour toutes les femmes….

Dans la famille Baugier je voudrais le père, la mère, la belle-fille et la fille. Le tir à l’arc en est tout une histoire. « La première à avoir commencé c’est ma belle-fille, Marina Dages, évoque Marcelyne Baugier. Son père allait la voir régulièrement alors il s’est inscrit lui aussi. Et puis finalement j’ai fait comme tous ceux qui accompagnent, j’ai fini par prendre moi aussi une licence ». En 2017, la famille s’agrandit avec l’arrivée de Manon. Très vite, la jeune fille tombe dans la marmite grâce à un ami qui lui offre son premier arc pour… ses 1 an !
Avec cette nouvelle vie, Marcelyne est obligée de faire des choix. « Quand elle a commencé à marcher, il fallait plus de surveillance alors j’ai arrêté, ça commençait à être compliqué à gérer ». Mais la passion ne se range pas totalement au placard. « En novembre dernier, pour son 7e anniversaire, Manon a eu cette fois un arc en bois, un arc d’initiation par son père. Ça faisait 2 ans qu’elle nous tannait pour prendre sa licence ». Souhait exaucé en ce début de mois de mars.
Ainsi la 30 000 licenciée est une ancienne pratiquante en renouvellement et la 30 001e, Manon, licenciée pour la première fois à la FFTA. Dès le 1er jour, Mère et fille s’en vont à la salle de Portenx-les-forges tirer l’une à côté de l’autre en arc classique. « Elle était contente, elle avait son arc et son matériel à elle. Pour son 1er entraînement, elle a déjà commencé à compter les points (rires) ». Il faut dire, du haut de 7 ans, Manon a de l’ambition « Elle a suivi les JO au taquet. Son objectif c’est d’avoir la médaille d’or. Elle veut faire encore mieux que Lisa (Barbelin). Elle n’a pas encore eu la chance de la rencontrer. On espère aux championnats de France en extérieur. » Un rêve qui viendrait alimenter sa collection d’autographes et de photos (Jean-Charles Valladont, Pierre-Julien Deloche, Guillaume Toucoullet)…

Guillaume Toucoullet et Manon lors de la finale D1 à Bon en 2024

Avec Jean-Charles Valladont à la Coupe de France à Coutances en 2019
Des moments en famille
Grâce à cette passion commune, la famille en profite pour sillonner les routes de France : « Ça permet de passer des moments ensemble. Comme mon mari a un bon niveau, on le suit souvent sur les différentes compétitions. Ça permet de passer des week-ends en dehors de la maison. ».
La jeune Manon en profite alors pour enrichir son expérience « Le papa lui donne les conseils pour le tir à l’arc et moi pour gérer le reste, le côté émotionnel… Pour les enfants, le tir à l’arc c’est vraiment bien, ça les canalise, ça leur apprend à se concentrer ».
Et lorsque l’on demande à Marcelyne Baugier ce que ça lui apporte, à elle, la réponse fuse : « La concentration, du calme et de la sérénité. Je me vide la tête. C’est bien pour le corps et pour l’esprit. C’est un bon mélange ». Dans le club convivial de de Pontenx-les-forges, dans les Landes, elle y retrouve cet état d’esprit : « On a une nouvelle Présidente (Carine Blondeau) depuis cette année qui met tout son cœur avec l’ensemble de l’équipe pour faire tourner le club. On y trouve une ambiance bon enfant, comme dans beaucoup de clubs où ça n’est pas forcément les résultats qui priment mais la bonne ambiance. On y va pour faire du sport mais aussi pour passer un bon moment entre amis ».

Les femmes et le tir à l'arc
« C’est sûr qu’il faut que l’on prenne du temps pour nous. Ça demande de l’organisation dans la vie d’une femme, en plus de gérer le boulot, la maison… Mais franchement ça procure beaucoup de calme et de sérénité. Il faut le faire, ne pas avoir peur. S’il y a bien un sport dans lequel les femmes ne sont pas jugées, c’est le tir à l’arc. Il ne faut pas hésiter à pousser la porte du club le plus proche, de prendre du temps pour soi dans un sport qui se veut convivial et qui permet de se vider la tête sans aucun jugement »
La FFTA et les femmes
En dépassant cette barre des 30 000 femmes licenciées, la FFTA continue son action en faveur de la mixité et de la féminisation du tir à l’arc. Il y a 10 ans, la Fédération comptait moins de 20 000 femmes licenciées. 2025 permet donc de passer un nouveau cap.
C’est dans cet état d’esprit qu’une nouvelle édition du Tir à l’Arc au Féminin verra le jour du 8 mars au 30 juin.
Trois types d’actions sont proposées :
- Invitations des licenciés à partager leur passion sur les réseaux
- Organisation de portes ouvertes par les clubs
- Organisation d’un challenge Tir à l’Arc au Féminin en club ou interclub
