Les arcs à poulies surmontent le stress de s'Hertogenbosch

L’équipe de France arc à poulies effectuait ce mardi après-midi son entrée dans la compétition au championnat du monde à Bois-le-Duc (‘S Hertogenbosch) aux Pays-Bas. Dans l’ensemble, les Bleus ont bien tiré et s’offrent même un record de France en double mixte. Des résultats qui les placent en position favorable avant les éliminatoires qui auront lieu ce mercredi.

L’attente commençait à leur donner des fourmis. Arrivés en même temps que les arcs classique vendredi dernier à Bois le Duc, les archers arc à poulies ont enfin pu tirer leurs premières flèches en compétition cet après-midi.

L’équipe masculine réalise un début de compétition à la hauteur des espoirs placés en elle. Pierre-Julien Deloche figure dans le groupe de tête en prenant la 11ème place avec 704 points. Sébastien Peineau suit de près avec le même score et une 17ème position sur ces qualifications. Non loin derrière, Jean-Philippe Boulch tire 700 points et se classe 39ème. En tête de la catégorie, le Coréen Kim Jongho (714 points) termine juste devant le Hollandais Mike Schloesser, l’un des favoris à domicile.

Par équipe, les Bleus sont quatrième, derrière la Corée du Sud, les États-Unis et à un petit point de la Turquie. Un résultat qui leur permet d’être directement qualifiés pour les 1/8èmes de finale mercredi après-midi où ils affronteront le Grande-Bretagne, classée 13ème.

En arc à poulies femmes, Sophie Dodémont en parfaite leader réalise la meilleure performance des Françaises avec 699 points (13ème). Une place qui lui permet d’être exemptée du premier tour individuel. Elle effectuera son entrée dans les éliminatoires en 1/24ème de finale. Pour son premier championnat du monde, Clémence Fraigneau a bien géré l’enjeu de l'événement avec 686 points (44ème). Ce premier jour de compétition a en revanche été plus compliqué pour Sandra Hervé qui tire 668 points et prend la 78ème place provisoire. En haut du classement, la Danoise Tanja Jensen (708 points) occupe la pôle position et devance d’une unité la Coréenne So Chaewon.

Pour les Françaises, leur 14ème place aux qualifications signifiait de passer par un premier tour dès ce mardi soir. Elles affrontaient la Nouvelle-Zélande (19ème) pour une place en 1/8ème de finale. Elle assurent leur match 226 à 223, et affronteront ainsi l'Inde au prochain tour demain après-midi contre l'Inde.

En double mixte, le duo composé de Pierre-Julien Deloche et Sophie Dodémont s’offre un nouveau record de France avec 1403 points, soit trois de plus que le précédent, réalisé en 2018 lors du championnat d’Europe. Avec cette performance, les tricolores sont 7ème de ces qualifications et seront opposés en 1/8ème de finale au vainqueur du match entre la Slovénie et la Belgique.

Sébastien Peineau, archer arc à poulies et tenant du titre : “J’étais un peu stressé au début mais ça s’est détendu sur la fin de l’échauffement. Ca démarre bien, un bon score en dents de scie avec quelques boulettes. Juste après Antalya avec Seb (Sébastien Brasseur, son entraîneur, NDLR) on a rajouté un centimètre d’allonge et ça fait un gros changement. Donc un peu d'irrégularité sur le timing car je n’ai pas encore mes marques à 100%. Je suis content, le championnat a enfin démarré. On est bien placés en équipe avec les mecs et vivement la suite.”

Pierre-Julien Deloche, archer arc à poulies : “C’est un terrain psychologique hallucinant. C’est comme si les pensées de chaque athlète transpiraient “J’ai envie d’être Champion du Monde” et tout cela t’atteint, tout est extrapolé. Quand y a un petit vent, tu te dis “Lâche pas un 9 sinon tu perds 10 places” et quand tu as cette pensée parasite, il faut s’arracher. Je me suis vraiment bien arraché mais je paie 2 mauvaises volées, une à 57 et une à 55 pour finir avec deux 8. Cela me réserve un tableau correct mais me place un peu comme un outsider. Je suis armé pour aller chercher de jolis matchs. Après c’est que du mental. J’ai eu quelques ajustements mécaniques à faire en cours de tir au niveau du décocheur et de l’équilibrage de l’arc pour plus de confort et tenir cette pression. Ca me donne encore un peu plus de confiance.”

Benoît Binon - Directeur Technique National : “On a vu que beaucoup de tireurs ont montré qu’ils étaient présent. Ça reste un championnat du monde avec une densité rarement égalée. Chaque flèche est importante et elle le sera jusqu’au bout quoi qu’il arrive.

Sur un championnat quand on commence à attaquer les matchs il y a forcément un peu de déception sur les défaites. Maintenant, il ne faut pas polariser dessus, il faut se projeter.

Je crois que les quatre équipes en 1/8ème plus pas mal de tireurs qui étaient bien placés, ça montre que la France est dans le coup. Maintenant, ce qui compte à la fin, le bilan d’un championnat, c’est celui des médailles. Aujourd’hui on sait que nous sommes présents mais dans cette densité, ça se jouera sur des détails, de l’opportunité, de l’engagement…”

Texte : Service Communication FFTA | Photos : Julien Rossignol / FFTA

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