La sélection des quatre archers français pour Tokyo officialisée

Article publié le 06/07/2021

La dernière Commission consultative de sélections olympiques (CCSO) s’est réunie le vendredi 2 juillet 2021 pour arrêter les noms des derniers sélectionnés français pour Tokyo dont faisait partie le tir à l’arc. 

La présidente du CNOSF, Brigitte Henriques, a validé cette treizième et dernière liste de sélectionnés et a procédé auprès du comité d’organisation à l’engagement des athlètes le lundi 5 juillet.

La délégation française qui se rendra aux Jeux Olympiques de Tokyo sera ainsi composée de 378 athlètes - 212 hommes (56%) et 166 femmes (44%) - représentant 31 fédérations

Parmi eux, ils sont donc quatre archers officiellement retenus pour disputer ces Jeux «de Tokyo 2020 » : Lisa Barbelin (Archers Riomois), Thomas Chirault (Archers Clermontois), Pierre Plihon (Arc Club de Nîmes) et Jean-Charles Valladont (Arc Club de Nîmes).

Jean-Charles Valladont disputera ainsi à 32 ans ses troisièmes JO après ceux de Pékin 2008 et de Rio 2016 où il avait remporté la médaille d’argent dans l’épreuve individuelle, Pierre Plihon, 31 ans décroche sa deuxième sélection olympique après celle de 2016. Lisa Barbelin auteur d’un magnifique début de saison auréolée du titre européen et vainqueur du Tournoi de Qualification Continental d’Antalya où elle a validé son billet pour Tokyo, disputera à 21 ans ses premiers jeux tout comme Thomas Chirault, 23 ans.
Nos quatre archers seront accompagnés des deux entraîneurs nationaux Nicolas Rifaut et Jean-Manuel Tizzoni. Benoit Binon le DTN et Anne Reculet, la responsable du haut niveau de la FFTA qui officie comme capitaine de l’équipe de France seront également du voyage à Tokyo, tout comme Jean-Michel Cléroy, le président de la FFTA.

Le DTN Benoit Binon fait le point à moins de deux semaines du départ pour le Japon.

Nous connaissons maintenant le nombre d’archers sélectionnés pour Tokyo, quel bilan sur cette campagne ?
D’un point de vue institutionnel, c’est un objectif d’atteint pour la FFTA, c’est celui qui était fixé en début d’olympiade. Pour rappel, à Rio il n’y avait pas de Française.

Plutôt que les indicateurs je préfère retenir, l’engagement et l’esprit qui ont accompagné cette réussite. Le parcours est difficile, qualifier une équipe est compliqué et la réussite est le fruit du travail. Nous n’étions pas loin de réussir aussi chez les filles, elles peuvent être fières de leur parcours. Je remercie tous les soutiens que nous avons eus à Paris lors de ce TQO. Maintenant cette page est tournée, il faut nous concentrer sur la préparation pour réussir les JO qui est un objectif majeur pour un athlète.

Comment définir cette équipe de France olympique ?
Cette équipe m’évoque d’abord la performance, la ponctualité. En effet, les archers ont été au rendez-vous qu’ils avaient fixé, celui du TQC et du TQO pour obtenir non seulement des quotas mais également des médailles.

Sur sa composition, cette équipe présente un certain équilibre. Deux archers étaient déjà à Rio et deux feront leurs premiers JO. Cette alchimie entre expérience et jeunesse est un atout pour l’équipe. Il y a beaucoup d’autres compétences et qualités complémentaires entres eux permettant d’espérer de belles choses si chacun s’enrichit du meilleur de l’autre.

Une nouvelle épreuve intègre le programme olympique, celle du mixte. Y a t’-il une gestion particulière ?
Le mixte sera la première médaille décernée dans le programme du tir à l’arc, au lendemain des qualifications. Habituellement, nous composons l’équipe mixte au sortir des qualifications. Pour les JO, nous avons décidé de procéder autrement.

Pour être performant dans les épreuves par équipe, nous avons estimé qu’il était préférable de définir la composition du mixte en amont des JO. Cette stratégie a été partagée avec les archers en début de saison et inscrite dans le mode de sélection. Elle doit permettre à l’équipe homme de se concentrer pleinement, collectivement sur les qualifications sans « compétition interne ». Il nous faut une équipe collective, solidaire, pour effectuer les meilleures qualifications possibles. Ce choix permet aussi au mixte de se préparer en amont, de travailler les aspects techniques et de communication nécessaires pour un fonctionnement performant.

Comme en atteste le classement mondial de nos trois représentants masculins, leur niveau est très proche ; le choix de l’archer retenu dans l’équipe mixte ne pouvait donc pas s’appuyer uniquement sur la performance. Dans ces conditions, c’est Jean Charles Valladont qui sera associé à Lisa Barbelin dans l’épreuve mixte.

Quels sont les objectifs fixés ?
A quelques jours de partir, je ne peux pas parler d’objectif. Cette équipe est dans une dynamique de réussite cette saison qui m’interdit d’en limiter les possibles en quantifiant un objectif. Les objectifs appartiennent maintenant aux athlètes.

Je pense que dans chaque épreuve nous avons les moyens de réussir. Les résultats de la saison, le potentiel de nos archers, légitiment et crédibilisent le fait d’être ambitieux.

Quel est le programme jusqu’aux JO ?
Depuis la fin de la coupe du monde à Paris, les archers ont regagné leur lieu d’entrainement respectifs et disposé de quelques jours de coupure. Ces quelques jours étaient nécessaires après les 30 jours consécutifs de vie commune « confinée ».

Ils se retrouveront à partir du 11 juillet au Creps de Boulouris pour un stage de préparation terminale. Nous avons choisi cet endroit pour y créer artificiellement les conditions d’acclimatation (température et humidité) à partir des conditions climatiques locales. Il nous permet également de travailler en mode « bulle sanitaire » tout en disposant de conditions excellentes pour l’entrainement.

L’équipe rejoindra Paris depuis Boulouris le 17 pour partir directement à Tokyo, début des qualifications le 23 juillet.

Vous pouvez encourager l’équipe de France directement sur [email protected] ainsi que par le groupe WhatsApp créé par Paris 2024 pour soutenir l'ensemble de la délégation française à Tokyo : 06-88-88-2024.