Article publié le 20/11/2013
La FFTA a le regret d’annoncer l’arrêt de la carrière de haut niveau de Gaël Prévost, 19 ans, 12ème archer mondial et numéro 1 français de tir à l’arc. Quelques jours après son retour des Mondiaux de la Jeunesse en Chine, dernier rendez-vous international de la saison 2013, Gaël Prévost n’est pas revenu à l’INSEP et a informé la Fédération de sa décision d’arrêter le tir à l’arc de haut niveau.
La FFTA a le regret d’annoncer l’arrêt de la carrière de haut niveau de Gaël Prévost, 19 ans, 12ème archer mondial et numéro 1 français de tir à l’arc. Quelques jours après son retour des Mondiaux de la Jeunesse en Chine, dernier rendez-vous international de la saison 2013, Gaël Prévost n’est pas revenu à l’INSEP et a informé la Fédération de sa décision d’arrêter le tir à l’arc de haut niveau.
A son retour des Championnats du Monde de la Jeunesse disputés à Wuxi en Chine le 22 octobre dernier, Gaël Prévost était rentré dans sa famille en Auvergne prendre des vacances bien méritées après une saison 2013 très dense et notamment marquée par sa participation à la Finale de la Coupe du Monde à Paris sur les Fontaines du Trocadéro le 22 septembre dernier ainsi que par l’exploit réalisé avec l’équipe de France masculine d’avoir battu l’équipe de Corée du Sud pour le gain de la médaille de bronze aux Championnats du Monde à Antalya début octobre.
Après seulement quelques jours de vacances, Gaël Prévost a brutalement pris la décision de mettre un terme à sa carrière de haut niveau. Il a informé par courrier recommandé la fédération de sa décision de ne pas réintégrer le 11 novembre, comme cela était prévu, le Pôle France Elite de l’INSEP dont il faisait partie depuis quatre ans et a refusé l’entretien au siège de la FFTA que lui proposait le DTN Benoît Dupin pour échanger sur sa décision.
Un communiqué laconique, adressé par Gaël Prévost au service communication de la FFTA, traduit l’embarras de l’athlète pour s’exprimer sur sa décision et amène à quelques interrogations sur ce qui a pu la motiver : « J’arrête le haut niveau et fais un break dans mon activité pour des raisons me concernant, ainsi que ma famille. »
A son retour des Championnats du Monde de la Jeunesse disputés à Wuxi en Chine le 22 octobre dernier, Gaël Prévost était rentré dans sa famille en Auvergne prendre des vacances bien méritées après une saison 2013 très dense et notamment marquée par sa participation à la Finale de la Coupe du Monde à Paris sur les Fontaines du Trocadéro le 22 septembre dernier ainsi que par l’exploit réalisé avec l’équipe de France masculine d’avoir battu l’équipe de Corée du Sud pour le gain de la médaille de bronze aux Championnats du Monde à Antalya début octobre.
Après seulement quelques jours de vacances, Gaël Prévost a brutalement pris la décision de mettre un terme à sa carrière de haut niveau. Il a informé par courrier recommandé la fédération de sa décision de ne pas réintégrer le 11 novembre, comme cela était prévu, le Pôle France Elite de l’INSEP dont il faisait partie depuis quatre ans et a refusé l’entretien au siège de la FFTA que lui proposait le DTN Benoît Dupin pour échanger sur sa décision.
Un communiqué laconique, adressé par Gaël Prévost au service communication de la FFTA, traduit l’embarras de l’athlète pour s’exprimer sur sa décision et amène à quelques interrogations sur ce qui a pu la motiver : « J’arrête le haut niveau et fais un break dans mon activité pour des raisons me concernant, ainsi que ma famille. »
Quelles explications sur cette décision ?
La Fédération peut cependant avancer les explications qui pourraient être à l’origine de cette décision ; les parents de Gaël ont alerté de nombreuses fois les instances dirigeantes de la FFTA et de l’INSEP à propos des dangers de l’exposition aux ondes électromagnétiques – émises notamment par le wifi, les mobiles et les antennes relais - que ce soit à l’entraînement, en compétition sur tous les terrains en France et dans le Monde et même dans le Village olympique des JO de Londres, exigeant de l’encadrement de prémunir leur fils d’une exposition trop forte. Si cette mesure de précaution a parfois pu être prise en compte, elle a presque toujours été impossible à satisfaire au regard de l’exigence d’un seul individu. Face à ce constat, les menaces des parents de retirer Gaël de la pratique de sa discipline sportive, en raison d’une trop forte exposition, ont été mises à exécution.
En l’absence de dialogue possible avec Gaël, la FFTA ne peut que prendre acte du retrait de son numéro 1, tout en restant prête à lui ouvrir grande sa porte au cas où il viendrait à revenir sur sa décision.
La Fédération peut cependant avancer les explications qui pourraient être à l’origine de cette décision ; les parents de Gaël ont alerté de nombreuses fois les instances dirigeantes de la FFTA et de l’INSEP à propos des dangers de l’exposition aux ondes électromagnétiques – émises notamment par le wifi, les mobiles et les antennes relais - que ce soit à l’entraînement, en compétition sur tous les terrains en France et dans le Monde et même dans le Village olympique des JO de Londres, exigeant de l’encadrement de prémunir leur fils d’une exposition trop forte. Si cette mesure de précaution a parfois pu être prise en compte, elle a presque toujours été impossible à satisfaire au regard de l’exigence d’un seul individu. Face à ce constat, les menaces des parents de retirer Gaël de la pratique de sa discipline sportive, en raison d’une trop forte exposition, ont été mises à exécution.
En l’absence de dialogue possible avec Gaël, la FFTA ne peut que prendre acte du retrait de son numéro 1, tout en restant prête à lui ouvrir grande sa porte au cas où il viendrait à revenir sur sa décision.
Réactions
Philippe Bouclet – Président de la FFTA
« Il est des nouvelles que l’on souhaiterait ne jamais avoir, celle de l’annonce de l’arrêt du haut niveau par Gaël fait partie de celles-ci. Même si le communiqué très laconique nous laisse entrevoir un mince espoir, il est sans ambiguïté sur la fermeté de la décision. Tous les choix de vie sont respectables même si les arguments qui les ont guidés sont parfois difficiles à entendre. Celui de Gaël l’est donc, je ne peux m’interdire de penser qu’il fut, pour lui, difficile à prendre tant son investissement et son engagement furent intenses et sans complaisances durant tout le temps qu’il consacra à ce qui était sa passion. Sa vie de sportif de haut niveau va lui manquer, c’est indéniable. Gageons que celle pour laquelle il a opté lui apporte les mêmes satisfactions. Le tir à l’arc français ne va pas cesser d’exister et je suis persuadé que, forte de sa pugnacité et de son talent, la jeune génération saura vite combler le vide que laisse le départ de celui qui fut leur compagnon de route. Je m’adresse à Gaël pour lui dire qu’il soit convaincu que si, dans quelque temps, l’envie de reprendre son arc se faisait de plus en plus forte au point de souhaiter revenir parmi nous, nous l’accueillerons avec plaisir. Pour ma part je suis persuadé que ses qualités, qui ont fait de lui un champion, lui permettront de regagner très vite une place qu’il n’aurait jamais dû quitter : celle de numéro 1 français. »
Philippe Bouclet – Président de la FFTA
« Il est des nouvelles que l’on souhaiterait ne jamais avoir, celle de l’annonce de l’arrêt du haut niveau par Gaël fait partie de celles-ci. Même si le communiqué très laconique nous laisse entrevoir un mince espoir, il est sans ambiguïté sur la fermeté de la décision. Tous les choix de vie sont respectables même si les arguments qui les ont guidés sont parfois difficiles à entendre. Celui de Gaël l’est donc, je ne peux m’interdire de penser qu’il fut, pour lui, difficile à prendre tant son investissement et son engagement furent intenses et sans complaisances durant tout le temps qu’il consacra à ce qui était sa passion. Sa vie de sportif de haut niveau va lui manquer, c’est indéniable. Gageons que celle pour laquelle il a opté lui apporte les mêmes satisfactions. Le tir à l’arc français ne va pas cesser d’exister et je suis persuadé que, forte de sa pugnacité et de son talent, la jeune génération saura vite combler le vide que laisse le départ de celui qui fut leur compagnon de route. Je m’adresse à Gaël pour lui dire qu’il soit convaincu que si, dans quelque temps, l’envie de reprendre son arc se faisait de plus en plus forte au point de souhaiter revenir parmi nous, nous l’accueillerons avec plaisir. Pour ma part je suis persuadé que ses qualités, qui ont fait de lui un champion, lui permettront de regagner très vite une place qu’il n’aurait jamais dû quitter : celle de numéro 1 français. »
Benoît Dupin – DTN de la FFTA
« Il est très long et souvent difficile de détecter et former des jeunes archers talentueux. Il est complexe de les accompagner dans leur double projet, afin de garantir leur meilleur niveau performance et un avenir professionnel. Quand une décision aussi soudaine et quasi-définitive est prise par le meilleur de nos archers qui a passé six années dans les pôles de notre PES (Parcours de l’Excellence Sportive), c’est un grand coup de frein qui est donné à l’équipe de France. Tous les choix de vie sont respectables, cependant une orientation aussi soudaine que radicale est extrêmement décevante pour tous les entraineurs et cadres techniques qui à un moment se sont mis au service de la réussite de cet archer d’excellence.
Trois ans avant les Jeux Olympiques de RIO, il va falloir que nos meilleurs jeunes s’émancipent vite. Nos bons résultats du dernier championnat du monde Jeunes d’Octobre 2013 nous donnent beaucoup d’espoir. Sans vouloir précipiter leur expérience, en leur apprenant à gérer des enjeux de plus en plus chargés d’émotion, il faudra savoir surmonter la déconvenue de ce départ incongru du numéro 1, pour les accompagner dans la réalisation de performances qui favorisera la quête d’une médaille olympique en 2016. »
« Il est très long et souvent difficile de détecter et former des jeunes archers talentueux. Il est complexe de les accompagner dans leur double projet, afin de garantir leur meilleur niveau performance et un avenir professionnel. Quand une décision aussi soudaine et quasi-définitive est prise par le meilleur de nos archers qui a passé six années dans les pôles de notre PES (Parcours de l’Excellence Sportive), c’est un grand coup de frein qui est donné à l’équipe de France. Tous les choix de vie sont respectables, cependant une orientation aussi soudaine que radicale est extrêmement décevante pour tous les entraineurs et cadres techniques qui à un moment se sont mis au service de la réussite de cet archer d’excellence.
Trois ans avant les Jeux Olympiques de RIO, il va falloir que nos meilleurs jeunes s’émancipent vite. Nos bons résultats du dernier championnat du monde Jeunes d’Octobre 2013 nous donnent beaucoup d’espoir. Sans vouloir précipiter leur expérience, en leur apprenant à gérer des enjeux de plus en plus chargés d’émotion, il faudra savoir surmonter la déconvenue de ce départ incongru du numéro 1, pour les accompagner dans la réalisation de performances qui favorisera la quête d’une médaille olympique en 2016. »
Marc Dellenbach – Entraîneur National de l’Equipe de France arc classique
"Je suis perplexe et profondément déçu du choix de Gaël même si je me garde bien de porter un jugement sur les raisons qui l’ont amené à prendre une telle décision. Chacun est libre de ses choix. C’est toujours difficile et douloureux de mettre un terme à une collaboration fructueuse et surtout d’une manière aussi soudaine et inattendue. Gaël était exemplaire dans son engagement et son investissement et j’ai beaucoup apprécié travailler à ses côtés. Je garderai comme dernière image cette victoire collective historique face à la Corée du Sud en petite finale des mondiaux de Belek.
Une équipe compétitive ne se construit pas en un jour certes mais « personne n’est indispensable ». Les espaces vides sont faits pour être comblés et tout le monde va redoubler d’efforts pour poursuivre cet objectif et réussir les prochains Jeux Olympiques de Rio. Je souhaite à Gaël de s’épanouir dans sa nouvelle vie et bien entendu la porte reste ouverte même si on ne rattrape jamais le temps perdu."
"Je suis perplexe et profondément déçu du choix de Gaël même si je me garde bien de porter un jugement sur les raisons qui l’ont amené à prendre une telle décision. Chacun est libre de ses choix. C’est toujours difficile et douloureux de mettre un terme à une collaboration fructueuse et surtout d’une manière aussi soudaine et inattendue. Gaël était exemplaire dans son engagement et son investissement et j’ai beaucoup apprécié travailler à ses côtés. Je garderai comme dernière image cette victoire collective historique face à la Corée du Sud en petite finale des mondiaux de Belek.
Une équipe compétitive ne se construit pas en un jour certes mais « personne n’est indispensable ». Les espaces vides sont faits pour être comblés et tout le monde va redoubler d’efforts pour poursuivre cet objectif et réussir les prochains Jeux Olympiques de Rio. Je souhaite à Gaël de s’épanouir dans sa nouvelle vie et bien entendu la porte reste ouverte même si on ne rattrape jamais le temps perdu."
