"Durant l’été on installa donc une dizaine de cibles sous un préau et à la rentrée de septembre un cadre technique national, Claude Duchatel, fut détaché pour encadrer la section. Pour en faire de futurs athlètes bien nourris, la FFTA accepta alors de payer de ses deniers ce qu’il fallait afin d’améliorer l’ordinaire dans leurs assiettes.
Mais hormis cette « faveur », la vie de la quinzaine d’archers de cette première promotion était identique à celle des sept-cents autres lycéens. Une trentaine de lits par dortoir et des horaires communs à tous. Lever 7 heures, classe de 9 heures à 16 heures, extinction des feux à 22 heures. Les cours terminés, ces jeunes gens de seconde, première ou terminale s’entrainaient dur jusqu’au diner. Parmi eux, Claude Franclet, 17 ans, et Philippe Cabarez, son cadet de quelques mois. Deux solides espoirs qui, comme tous les ados, aimaient à l’occasion « s’évader » un peu. Comme par exemple certains soirs lorsque, le lycée endormi, ils faisaient le mur pour aller au port « pêcher à …l’arc » les seiches, munis de flèches qu’ils avaient percées pour y enfiler cinq à six mètres de fil de nylon."
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