Les quotas olympiques attendront

Au cinquième jour du Championnat du monde de tir à l’arc extérieur de s’Hertogenbosch (Pays-Bas), la France disposait avec Audrey Adiceom d’une chance de décrocher un premier quota olympique pour Tokyo, lors du tournoi de qualification. Une occasion manquée pour l’équipe de France arc classique qui repart les mains vides.

Elles étaient quatre pour seulement trois places. Ce vendredi, certaines archères en arc classique se disputaient trois nouveaux billets pour participer aux Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020. Parmi elles, Audrey Adiceom. Éliminée au stade des huitièmes de finale de la compétition individuelle, la Française était opposée à la Mexicaine Alejandra Valencia en demi-finale de ce tableau crucial. Et après une première volée à 24 points, l’archère de Riom a su se reprendre, enchaînant des volées à 29 et 27 points pour mener 4-2, puis 5-3. Mais une volée à 29 points en faveur de la Mexicaine ramenait les deux adversaires à égalité, laissant une flèche de barrage décider de qui verrait le Japon. Valencia a rapidement mis la pression sur Adiceom en tirant la première et en réalisant un 10. Avec un 8, Adiceom laissait finalement échapper sa première chance.

Une première cartouche ratée donc, mais la remobilisation immédiate était de mise puisqu’une victoire face à la Danoise Maja Jager, dans le match pour la 3ème place, offrait également une place pour les Jeux. Un espoir de courte durée car avec des volées à 29, 27 et 27 points, Jager, ancienne numéro 3 mondiale et championne du monde en 2013, s’est rapidement imposée 6-0, sans contestation possible. Audrey Adiceom laisse donc passer la possibilité de se qualifier pour les Jeux de Tokyo ce vendredi.

Prochaine étape pour les Bleus, les Jeux Européens du 19 au 23 juin avec de nouveaux quotas à la clé. Il faudra pour cela l’emporter en individuel ou en double mixte, la nouvelle épreuve olympique qui regroupe un homme et une femme par équipe.

Audrey Adiceom, athlète arc classique : “J’étais à la fois très stressée et fière d’être là aujourd’hui. Sur ce championnat, il y a une grande densité de niveau. Depuis mes qualifications, plus je suis stressée et plus je suis performante, ce qui est donc un grand pas en avant pour moi. J’ai eu la bonne démarche, comme je voulais. Même si je perds, j’arrive à produire beaucoup de choses qui vont m’aider pour la suite. 

Le match contre Valencia était très intéressant, très serré. Ca manquait un peu de précision mais j’ai fait le taf sur ce que j’avais envie et sur ce que la “moi d’aujourd’hui” pouvait produire. J’ai tout donné et c’était bizarre d’enchaîner sur le match suivant. Difficile de se remobiliser tout de suite. Je reste dans la même démarche positive. A 4-0, je pensais pouvoir remonter, je l’ai déjà fait. Mais à aucun moment je n’ai regardé le drapeau pour connaître le vent, ça a peut-être été ma bêtise, un peu de lucidité à prendre encore.

C’est très frustrant, mais je suis contente de ce que j’ai produit. Je suis sûre que ça va payer pour la suite, notamment sur les Jeux Européens. C’était une chance aujourd’hui d’être 4 pour 3 quotas, et j'espère que ce n’est pas l’unique chance que j’ai loupée.

Texte et photo : Equipe communication de la FFTA