Pour cette dernière journée d’éliminatoires à Antalya, Jean-Charles Valladont accède au carré final de cette 1ère étape de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc en Turquie.
Après avoir remporté le Grand Prix Européen à Lilleshall début avril, Jean-Charles Valladont (Nîmes) confirme une nouvelle fois qu’il est le patron de cette équipe de France en accédant aux phases finales de la Coupe du Monde. Malgré des débuts hésitants avec une 25ème place sur les qualifications, l’archer de 34 ans parvient à se frayer un chemin en éliminant de sérieux concurrents sur son passage. Il commence sa journée en éliminant Jack Williams (USA) 12ème au classement mondial sur le score de 7 à 1, seul score expéditif de la journée pour le tricolore.
Face à des adversaires comme Tang Chih-Chun (Chine de Taipei), médaillé d’argent par équipe des Jeux de Tokyo et Felix Wieser (10ème mondial), Valladont a su se montrer décisif au moment adéquat, en allant chercher inlassablement la victoire dans les derniers sets. Il parvient jusqu’en quarts de finale, où il retrouve le Canadien Eric Peters, tombeur du champion Olympique Mete Gazoz au tour précédent. Si le Français mène dans un premier temps, la rencontre se jouera bel et bien jusqu’au bout : après s’être rendu coup pour coup, les deux archers se retrouvent à 5 points partout au 5ème set, synonyme de tir de barrage. Sur une flèche décisive, les athlètes inscrivent tous deux un 9. C’est finalement le vice-champion olympique de Rio qui est le plus proche du centre et accède aux demi-finales au bout du suspense. Il y affrontera ce dimanche Ilfat Abdullin (Kazakhstan) afin de savoir la couleur de la médaille pour laquelle il se battra. Il accède donc pour la 7ème fois de sa carrière au dernier carré de Coupe du Monde (2 médailles d’or, 2 médailles de bronze et deux 4ème places).
Jean-Charles Valladont, équipe de France arc classique
« On termine 5èmes sur les matchs par équipe hier, mes deux coéquipiers font leur taff en touchant le jaune sur le tir de barrage, c’est moi qui fais une mauvaise flèche où je me fais prendre par le vent. J’étais extrêmement déçu pour moi et pour les deux autres qui étaient irréprochables, c’était dur psychologiquement.
J’ai donc attaqué l’après-midi en me disant qu’il fallait arriver très fort sur les matchs. Quoi qu’il arrive, j’étais arrivé 25ème aux qualifs, nous ne sommes pas allés très loin par équipe et en mixte, et j’ai prouvé en Angleterre que je pouvais le faire.
Toute la journée de matchs, quand les flèches étaient bien faites, c’était un X, aucune question à se poser. Dès que j’émettais un petit doute, je faisais une grosse erreur, ce qui me rappelait à l’ordre, et les flèches qui suivaient sortaient rarement du 10. C’est pour ça que les matchs sont allés jusqu’au bout, toujours en gardant cet état d’esprit de persévérance. J’ai pris les matchs flèche après flèche et surtout volée après volée, en finissant souvent par un 10 pour prendre en confiance. Sur cette flèche de barrage, j’ai réussi à me soustraire de l’enjeu et exécuter ce que j’avais à faire, je tire une bonne flèche avec un 9, presque 10. Me voilà donc parti pour le carré final, je vais me faire plaisir, et ce sera d’autant plus beau si je vais jusqu’au bout ! »
Romain Girouille, entraineur de l’équipe de France
« Jean-Charles a montré une qualité de tir intéressante depuis le début de la semaine qui lui a permis d’aller jusqu’au dernier carré. Les choses se mettent en place et cette coupe du monde permet de valider certains points techniques travaillés. Il reste encore du travail pour gommer quelques petites erreurs et améliorer la régularité, pour resserrer encore davantage le groupement. Toutefois, je suis confiant pour dimanche. La concurrence sera rude mais s’il parvient à rester sur les points techniques à mettre en place pour être performant, il peut se passer des choses intéressantes. »
