Baptiste Addis, un nom à retenir

Après s’être particulièrement démarqué chez les jeunes, Baptiste Addis a décroché une place en équipe de France senior en s’illustrant pendant les sélections à Saint Avertin fin mars. Actuellement formé au Pôle France Relève de Bordeaux, l’archer de seulement 15 ans va disputer sa première manche de Coupe du Monde dans quelques jours. Avant son départ pour Gwangju, nous sommes allés rencontrer celui qui a tapé dans l’œil de Mr OH, l’entraîneur coréen de l’équipe de France.

 

En février, un head coach coréen, Mr Oh, est arrivé pour encadrer l’équipe de France en vue des Jeux de Paris 2024. Comment s’est passée ta rencontre avec lui, et qu’est-ce que cela change pour toi ?

Je l’ai rencontré pour la première fois sur un stage en février à Boulouris avec tous les pôles France, où il était venu me parler quelques fois. Il est revenu le mercredi suivant me voir au Pôle de Bordeaux et on a commencé le travail technique directement. C’est à ce moment qu’il m’a fait savoir que mon profil l’intéressait, puis il m’a proposé de participer aux sélections senior, avec l’accord de mon entraineur. J'y ai donc participé et j’ai plutôt bien réussi, il était content de moi et après tout s’est enchaîné, on a continué à travailler ensemble.

Au niveau de mon tir, il y a des changements qui arrivent, mais ma technique est encore toute fraîche, ça ne fait que 2 ans que je suis en pôle donc je suis habitué à changer ma manière de tirer. Je n’ai pas encore de technique à moi, je pense que je suis plus malléable que les autres membres de l'équipe de France, qui sont au haut niveau depuis maintenant plusieurs années et pour qui ça doit être plus difficile d’adapter leur technique. Ces derniers temps, je reviens dès que je peux à l’INSEP. Les autres archers sont cool avec moi, ils ne me mettent pas à l’écart et il y a une très bonne ambiance !

Tu as disputé début avril le Bagatir Tournament à Antalya, comment as-tu vécu cette première compétition internationale en senior ?
Cette compet, c’était vraiment une super expérience. Il n’y avait pas énormément de nations ni d’archers, mais quand même du beau monde comme Mete Gazoz, l’équipe d’Allemagne… Je finis tout de même 4ème des qualifications, je remporte mes deux premiers matchs et je finis par m’incliner en quarts contre un Turc, j’étais satisfait de mon tir !

Maintenant, tu vas participer à ta première étape de Coupe du Monde à seulement 15 ans, comment tu te sens à quelques jours du départ en Corée ?

Je dirais que je le vis assez bien, je ne réalise pas encore tout ce qui m’arrive. Tout s’est enchaîné très vite. Je commence l’année en sortant un niveau de performance inattendu dès janvier, en février l'entraîneur coréen s’intéresse à moi, et je me retrouve maintenant en équipe de France senior… J’essaye de ne pas me poser trop de questions et j’y vais. Je vais faire comme à Antalya, je vais tirer à mon meilleur niveau et on verra ce qui arrive. Je n’ai pas vraiment d’objectif défini car j’ai encore du mal à me placer dans le niveau senior, qui est très dense. Tout le monde peut battre tout le monde, même le 64ème des qualifications, ce n’est pas le même écart de niveau entre chaque archer que chez les jeunes !

Propos recueillis par Alexis Laurent-Gonnet - Service Communication FFTA