Championnats d'Europe FITA à Legnica : Jean-Philippe Boulch : Deux médailles d'or à aller chercher...

Article publié le 31/08/2018

A 27 ans, Jean-Philippe Boulch, l’archer de Plourin les Morlaix, est le cadet de l’équipe de France arc à poulies. Jeune papa depuis le début de l’été, il disputera samedi ses premières finales internationales dans l’arène de Legnica en équipe d’abord avec Pierre-Julien Deloche et Sébastien Peineau, puis la finale du mixte avec Sophie Dodémont. Il revient sur son parcours depuis le début de ces championnats d’Europe et aborde sereinement les deux rendez-vous des finales.

Comment as-tu préparé les championnats d’Europe après ce break depuis Shanghai ?
« Le championnat d’Europe, c’était l’objectif de l’année. J’avais décidé de faire l’impasse cette année sur les Coupes du Monde après Shanghai, avec l’arrivée du petit, pour ensuite participer à la deuxième épreuve de sélection et tenter de me sélectionner pour le championnat. J’ai bien bossé à la maison où j’ai la chance de pouvoir m’entraîner, en essayent de bien d’adapter au vent. Je savais que je pouvais faire quelque chose sur les qualifs, surtout avec un peu de vent. Cela réduit les écarts avec les meilleurs tireurs qui sont intouchables quand les conditions sont excellentes. »
 

Parle-nous de ton parcours individuel et par équipe…
« C’est la première fois que je suis dans le top 8 (6ème) sur une compétition internationale. C’était bien aussi d’être 2ème par équipe. Cela permet de ne pas rencontrer les grosses équipes trop tôt surtout qu’en arc à poulies aucun match n’est facile.
Pour le tir par équipe, nous avions repris la même configuration qu’à Shanghai avec PJ et Seb. J’ai eu un peu de mal à démarrer sur le premier match, ensuite cela s’est bien passé. Nous avons dû disputer un barrage pour passer en gagner contre les Slovaques. Je m’en veux un peu du 9 que j’ai tiré sur la dernière volée face à l’Allemagne en quart, cela nous a privés d’un nouveau record de France par équipe (Avec 237/240 l’équipe a égalé le record de France).
En individuel, j’étais plutôt confiant. En début de matinée, c’était des conditions pour performer. Sur 90% du match j’étais bien mais je commence avec deux 9 limite du 10 et mon 8 à la 3ème volée me coûte sans doute le match. Avec 145 points, il manquait 2 ou 3 points pour espérer passer. Après ma défaite d’entrée, j’étais frustré, je me voyais aller plus loin, au moins en quart… Après je suis allé soutenir les copains et Sophie avec qui j’allais tirer le mixte. »

 

Comment as-tu vécu l’épreuve mixte ?
« L’après-midi, on a démarré avec Sophie ; pour moi c’était une première, j’avais une petite appréhension... Il y avait une forte attente sur l’équipe poulies après les deux victoires de Sophie avec PJ et Seb en Coupe du Monde. Sophie est l’une des meilleures mondiales, une coéquipière au top. On sait qu’avec le niveau qu’elle a, on a une chance de podium. J’avais à cœur de bien faire.
Pour nous qualifier en finale, nous avons bien démarré avec 157 (sur 160) sur le premier match face à la Norvège, puis nous avons battu la Turquie qui est l’une des meilleures équipes mondiales, en barrage. Sophie m’a tout de suite mis à l’aise, elle m’a laissé du temps pour tirer, sachant que je suis assez lent, même si je me suis amélioré. Ensuite les conditions se sont dégradées au point que les cibles tombaient et que les arbitres ont retardé d’un quart d’heure le début des demi-finales. Nous avons commencé le match contre la Russie dans le vent et la pluie. Nous avons bien sûr fait quelques erreurs mais nous avons dans l’ensemble plutôt bien géré. Nous voilà en finale, avec deux médailles d’or à jouer !
Demain je vais disputer mes premières finales internationales. Jusqu’à présent nous étions toujours restés bloqués au stade de la petite finale en équipe. Là nous savons que nous avons au minimum l’argent autour du coup avec l’objectif d’améliorer. »

Service Communication FFTA Propos recueillis par Laurence Frère Photos Julien Rossignol

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