Bérengère Schuh : "je suis une compétitrice et le resterai toujours..."

Article publié le 15/05/2017

Après avoir annoncé qu’elle mettait un terme à sa carrière internationale à la fin de la saison 2016, nous avons voulu en savoir plus sur la nouvelle vie de Bérengère Schuh (Brienon sur Armançon). Nous avons saisi l’occasion de la rencontrer lors de la première manche de D1 organisée à Brienon dont elle a été l’une des principales chevilles ouvrières.

Laurence Frère : Depuis l’arrêt de ta carrière internationale, qu’est-ce qui a changé dans ta vie ?

Bérengère Schuh : Je suis revenue à Brienon. D’abord je tiens à souligner que je suis Trésorière adjointe de mon club depuis le mois d’octobre. J’ai pris ce poste pour aider Eric Kaczmareck. J’avais à cœur de m’impliquer, même si en fonction de ma formation cela risque d’être temporaire. A la rentrée de septembre, je serai peut-être à Dijon ou en Saône et Loire et si c’est le cas cela voudra dire que ça se passe bien pour moi.

LF : Quel a été ton rôle sur l’organisation de cette première manche de D1 ?

B. Schuh : Le club a pris l’organisation de la D1 en novembre dernier. Il a fallu faire le tour de toutes les instances régionales et départementales, nos gros partenaires institutionnels pour voir quelles subventions on pouvait obtenir. Ensuite à partir de janvier je me suis attaquée à la recherche de sponsors privés. J’ai également préparé le mandat, géré les inscriptions, j’ai également travaillé sur le terrain avec les jeunes du clubs ; j’ai gratté pour enlever l’épaisse couche de mousse…

LF : Avais-tu prévu de gérer autant de choses ? Quel accueil as-tu reçu dans tes démarches ?

B. Schuh : Au départ, je devais juste m’occuper des partenaires et puis de fil en aiguille j’ai pris la suite de ma mère pour la préparation du mandat, elle m’a aidée et conseillée particulièrement pour voir comment valoriser nos partenaires. Dans l’ensemble les entreprises locales ont été contentes d’avoir affaire à moi et de voir que je prenais la suite de ma mère. J’ai été contente de m’occuper de cela même si cela a pris beaucoup de temps.

LF : Depuis ton départ de l’INSEP, comment poursuis-tu ton entraînement au tir à l’arc ?

B. Schuh : Je continue à m’entraîner quotidiennement du lundi au vendredi, même si les conditions météo de ces dernières semaines n’ont pas été géniales. Je ressens physiquement le fait que je ne bénéficie plus de la partie récupération que j’avais à l’INSEP.  Je n’ai fait que deux séances d’ostéo depuis l’automne et du coup c’est un peu tendu surtout ces dernières semaines avec l’organisation de la compétition.

Je suis quelqu’un de carré et je n’avais pas conscience de la charge de travail que représentait l’organisation d’une compétition de ce niveau.
Bérengère Schuh

LF : Quel était ton objectif sur cette compétition ?

B. Schuh : Sur cette première manche, ce que je voulais avant tout c’est réussir les qualifications pour prendre les trois points de bonus par équipe et que toute la compétition se déroule bien. L’épreuve individuelle n’était pas ma priorité… Je me « vengerai » sur les autres manches. En revanche je donnerai tout pour les matchs par équipe (ndlr : l’équipe de Brienon a terminé première haut la main des qualifications et remporté facilement ses cinq matchs le dimanche). C’est difficile de tirer et d’organiser en même temps, on n’a pas mal manqué de bénévoles avant la compétition et il y a avait un peu de fatigue. Je suis quelqu’un de carré et je n’avais pas conscience de la charge de travail que représentait l’organisation d’une compétition de ce niveau. Si nous voulons recommencer il faudra que nous mettions en place un vrai travail d’équipe.

LF : Quels sont tes projets sur le plan professionnel ?

B. Schuh : En septembre dernier j’ai obtenu le CQP Animateur Tir à l’Arc, aujourd’hui je regrette un peu de ne pas avoir mon Brevet d’Etat, il y a quelques années j’aurais pu suivre la formation… Mon projet est maintenant de travailler dans le domaine de la petite enfance. J’ai préparé mon concours d’entrée à l’école de Dijon pour devenir aide-puéricultrice. J’ai été reçue après les écrits du mois de mars (338 inscrits – 130 admissibles à l’oral et 30 places au final). L’oral est le 19 juin. Si je réussis, j’entrerai en formation en septembre prochain. L’école se trouve à Quétigny tout près du Pôle… Je sais également qu’il y a des clubs dans les alentours où je pourrai trouver pour continuer à m’entraîner. Mon objectif est de continuer à tirer au niveau national.

LF : Comment abordes-tu les compétitions du fait que tu t’entraînes moins ?

B. Schuh : Jusqu’à cet hiver j’ai gardé un niveau d’exigence très élevé, c’est pourquoi j’étais déçue de ce que j’ai fait au Championnat de France en salle. En même temps je m’étais moins entraînée, j’avais mon concours en tête et cette organisation. Là j’ai un peu relâché, en arrivant ici je n’avais fait qu’un seul tir compté. J’ai modifié des choses dans ma technique pour compenser le fait que je ne fais plus de musculation et pour continuer à tirer correctement techniquement sans me blesser. Il va falloir que je m’y remette, je suis une compétitrice et le resterai toujours…

Propos recueillis par Laurence Frère / FFTA

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